L’arbre de vie, l’arbre de mort
La fatalité ne peut être exemptée d’exister
L’ultime sortilège allège, privé du souffle
La vie m’inspire, j’expire à ma mort
Entre les deux, priver le souffrant de sa société excentricité
Librement, l’individu s’épanouit seul au seuil de sa souffrance
L’homme libre à tout faire récite l’homélie de son isolement
Le Droit de l’homme au profit de l’homme libre?
Qui peut contenir fièrement le battement
De nos cœurs cernés par les privilèges – ses amendes hypocrites
Par le cloisonnement de ses ambitions individualisées et personnalisées sur mesure
Par l’exploitation des vulnérables meurt notre vie communale, la symbiose de l’homme
Il oublie de vivre et de mourir dans la collectivité qui l’éduque
Celles-là même qui lui accordent le privilège d’être un soi sous son toi
Dans lequel germe le noyau du présent
Sa sommité somme et nie l’insomnie de mon âme
Pour sa gloire, il s’épuise dans les ressources de son corps
Qui l’oblige à s’asseoir le temps de communier avec l’espoir
On ne peut grandir et rayonner seul
Car l’Éternelle perpétue l’infini cycle : il cultive les saisons de
La lumière et de l’ombre au précipice du ravin de mes peurs
Le grand Tout m’abreuve de réussite et d’erreurs
Pour m’aider à incarner le courage extasié dans le rythme du temps
Je nourris mon réceptacle étanché d’Amour
Semer pour s’aimer, l’humain dans toutes ses phases
Ne me désaltère que pour toujours
De ton nectar modulant au gré de tes élans
Lorsque je vie, je meurs d’envie de rester en vie
Tout jour ouvre le contenant sensible à ta présence
Les fluides émotionnels circulent lorsque tu manifestes ton aisance
Ô vie mortifiante qui renouvelle la petite mort vitale
Puisses-tu offrir ton âme aux idéalistes égarés
Notre habitacle à ton contact manifeste les frissons
Qui me font perdre la raison de mes désirs
L’enracinement conséquent à l’expérimentation
Permet l’abandon de la rancœur
Ainsi, je cultive la graine germée de mes erreurs
Qui pousse dans les prés unifiés des différences sociales
Qui fleurit dans les chants tolérants l’acceptable
Qui ensemence l’espace au cœur de sa culture
Et flétrit pour nourrir les semences chéries et rayonnantes
Cette paix autrefois fertilisée par les artifices modernes
Ces dépendances corrosives déguisées en engrais de bonheur
Avoisinent le désespoir de la dormance en condition diurne
Je dérange mes soucis atterrés, altéré par la consommation
Au sein d’un monde qui s’effondre sans qu’on le gronde
L’herbe me chatouille, veux-tu jouer avec moi?
Si je m’extase seul, je vis le mirage de la joie
Alors j’invite la vie à nous épargner des amputations pécuniaires
Je joue à cache-cache avec mes choix
Je plonge dans l’inexistence matérielle envahissante
Pour que l’intangible exprime son existence
L’empire de mes ambitions rêve de simplicité
Alors que la complicité de mon âme avec la vie fredonne l’imaginaire
Notre rémission découvre l’union collective dans la destruction
Des désirs qui tourmentent notre voie

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